«Alors que notre destin sembla durement fixé», paraissait le 9 août 1948 Refus Global. Grand fracas, point de rupture d’où est sorti le Québec moderne. «Au diable le goupillon et la tuque!»
«Rompre définitivement avec toutes les habitudes de la société, se désolidariser de son esprit utilitaire. Refus d’être sciemment au- dessous de nos possibilités psychiques et physiques. Refus de fermer les yeux sur les vices, les duperies perpétrées sous le couvert du savoir, du service rendu, de la reconnaissance due. Refus d’un cantonnement dans la seule bourgade plastique, place fortifiée mais trop facile d’évitement. Refus de se taire – faites de nous ce qu’il vous plaira mais vous devez nous entendre – refus de la gloire, des honneurs (le premier consenti) : stigmates de la nuisance, de l’inconscience, de la servilité. Refus de servir, d’être utilisables pour de telles fins. Refus de toute INTENTION, arme néfaste de la RAISON. À bas toutes deux, au second rang !
Place à la magie !
Place aux mystères objectifs !
Place à l’amour !
Place aux nécessités !
Au refus global nous opposons la responsabilité entière.»
Quelles leçons retenir de Refus global en 2018?
BLx