Port-au-Prince, ville poussière, Gin trop fatras! Trop moun ! Dit-on en province. Trop de saletés trop de gens. Port-au-Prince, c’est un cocktail d’odeurs. À la fois alléchantes lorsqu’on passe devant un Chienjambé (restaurant de fortune) et écœurante lorsqu’on longe un égout à ciel ouvert. Des sensations extrêmes et quotidiennes qu’il nous est impossible de vivre ici. Il y a une ambiance festive générale de par la musique que l’on entend à tous coins de rues et les Klaxons, se substituant à une signalisation inexistante. C’est à la fois infernal et paradisiaque, c’est visuellement riche. On peut s’en délecter en s’installant et en observant la folie de la liberté.
En province, on assiste cette fois à une variété hors du commun. En passant par une rizière, un paysage désertique, un monde de poussière blanche, une petite chaîne de montagnes vertes, une forêt de bananiers, une plage saisissante. Haïti c’est un ensemble de microclimats à découvrir. Du jour au lendemain on risque se trouver face à un paysage dont on ne se douterait pas de l’existence sur une si petite île. Une fois qu’on y est allé, Ayiti chéri prend tout son sens…
Texte et photos Caroline Douville