Cette oeuvre de l’artiste yémémite, Bushra Almutawakel, s’intitule «La Disparition». À mesure que l’emprise du voile s’étend, la femme disparaît et, à l’inverse, on peut être amené à penser que son retrait favoriserait l’apparition de la femme, à visage découvert. Mais dans la vidéo «Women in black», l’artiste n’a pas de mal à nous convaincre que les femmes du Yémen n’ont pas besoin de retirer leur voile pour s’affirmer. Alors porter le voile, ne serait-ce qu’un détail indifférent? Non, «it is a shield, it gives you freedom» dit-elle, c’est un bouclier qui donne la liberté aux femmes en les protégeant du regard irrespectueux des hommes. C’est compliqué, n’est-ce pas, le port du voile intégral, le niqab au Yémen, serait un instrument de libération pour les femmes, grâce à lui elles peuvent aller et venir tout en se soumettant à la volonté des hommes qui les considèrent indignes de se promener les cheveux flottant au vent et le visage à découvert, baigné par la lumière du soleil.
BLx
Geuuhh…. Ce qui a de bien avec l’art, c’est que je suis libre de mon interprétation !
Penser que ce voiler complètement libère la femme est une pensée aussi superficielle que l’être le moins possible.