De Montréal à Tokyo, des citoyens révoltés, indignés… et bastonnés
«Tout se passe comme si les élites occidentales étaient entrées dans une forme de guerre contre toute revendication générale de partage des ressources, contre toute vraie contestation de la situation d’inégalité.»
Montréal, Madrid, New York, Tokyo… : depuis 2011, les mouvements de révolte de la jeunesse ont essaimé au cœur même de nos démocraties. Par-delà les doléances spécifiques, un même cri : ça ne va pas, nous voulons retrouver une voix, un espace. Et un esprit commun : les manifestants du Printemps érable ou du parc Zuccotti, à New York, n’ont pas fait la révolution, ils ont inventé une contestation souvent festive, démocratique et non violente, faite de concerts de casseroles, d’AG de milliers de personnes sans leader et d’occupations des places publiques… Face à eux, la réponse des gouvernants aura été répressive (409 arrestations à Oakland en janvier 2012, 700 à New York en octobre 2011, durcissement du droit de manifester au Québec, etc.). Comment expliquer cette réaction ? Nos démocraties seraient-elles incapables de gérer de nouveaux types d’exigences démocratiques ? Analyse de la philosophe Sandra Laugier, professeure à Paris I et coauteure d’un essai précieux, Pourquoi désobéir en démocratie ?
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