En subtil lien avec l’article précédent, hier soir, j’ai écouté le film « Bataille à Seattle », réalisé par Stuart Townsend. (C’est d’ailleurs sa première réalisation, il est avant tout connu en tant qu’acteur, mais je le précise car pour une première œuvre, c’est extra!)
La session passée dans le cours de politique, notre professeur Sébastien Despelteau nous avait conseillé ce film, en lien avec la matière du cours qu’on abordait qui parlait des différents courants politiques extrémistes de gauche, dont l’un était l’alter mondialisme. J’ai tout de suite pris en note le nom du film, mais j’ai finalement attendu qu’il atterrisse dans les «vieux films » pour qu’il soit moins cher…ayant peur d’être déçue car j’avais en particulier la crainte que le scénario soit cheesy, Sébastien nous ayant mis en garde contre le sensationnalisme qui s’y apparentait car cela reste un film de Hollywood.
Mais justement, après l’avoir écouté, et après avoir suivi le cours de cinéma de Guillaume, oui j’y vois du sensationnalisme et du romantisme, mais je ne vois pas du tout un film Hollywoodien, surtout avec le sujet qu’on aborde!
Et pour y venir, c’est l’histoire de pleins de gens (fictifs) ayant des vies complètement différentes (policiers, femme enceinte, manifestants pacifiques, anarchistes, maire et ministres) qui se retrouvent en plein cœur des émeutes qui eurent lien en 1999 à Seattle, lors du sommet organisé par l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce). Cette organisation a pour but de régir les règles du commerce entre les pays. Donc, elle a pour but de faire de l’argent, toujours plus! :D. Et bien sûr, ce sont les pays les plus fortunés qui dirigent vraiment l’OMC alors que les autres se font censurer et exploiter, comme la plupart des pays du tiers-monde. Oui, on nous impose un point de vue dans ce film, le point de vue « des gentils révolutionnaires contre les méchants exploiteurs», mais ce point de vue est aussi celui des droits humains par-dessus le profit monétaire. Par exemple, en Afrique, de nombreuses maladies horribles font rages, alors que des médicaments vitaux sont à portée de main offert par l’OMC mais oups, c’est beaucoup trop cher… Est-ce vraiment éthiquement acceptable de faire primer le profit tirés des médicaments sur la vie de millions d’individus qui ne dépendraient que de ça mais n’ont absolument aucun moyen de se les procurer? Ce n’est que l’une des objections que le film aborde… Détrompez-vous, ce n’est pas non plus un documentaire, ce film est bourré d’action, mais le scénario présente son message audacieusement, sans être quétaine, ce qui m’a impressionné. Ainsi, les manifestants du film s’organisent pacifiquement pour bloquer la réunion prévue par l’OMC, ils réussissent en bloquant des carrefours routiers, le maire qui est sur le bord de la crise de nerfs ne sait pas quoi faire, finalement il fait intervenir la force alors qu’aucune violence n’a été commise…et la gradation des évènements continue!
Ainsi, je conseille ce film à tout ceux qui sont intéressés par les mouvements politiques qui caractérisent tout spécialement notre époque, et qui sont intéressés tout simplement par un très bon divertissement où tu ne tournes pas nécessairement ton cerveau complètement à off!
Sur la même note, si vous n’avez jamais vu The Last Samurai, V for Vendetta et American History X (qui mériteraient beaucoup plus d’éloges qu’une simple mention, selon moi), Equilibrium et Persepolis, courez les louer!
Jacynthe Fournier-Rémy