Il faut être fanfaron et goguenard, comme l’est Jean Charest, pour prétendre que la hausse brutale des droits de scolarité de 75%, qu’il tente d’imposer tout aussi brutalement, n’aura pas d’impacts négatifs sur la fréquentation de l’université. À l’en croire, la «bonification» apportée au régime des prêts compensera largement les effets de la hausse. Le procédé, en plus d’être grossier, est franchement malhonnête. En substance: l’accès aux études supérieures n’est pas menacé par la hausse puisque l’accès au crédit est facilité! Le droit à l’éducation est ainsi protégé par le «droit» à l’endettement. La belle affaire! L’article qui suit montre à quelle catastrophe le gouvernement Charest risque de nous conduire en réduisant comme il le fait le juste idéal du droit à l’éducation à une vulgaire affaire de prêt bancaire:
«L’heure des inscriptions à l’université approche aux États-Unis avec son corollaire: la facture à payer. Et rembourser les prêts contractés, pour des études de plus en plus chères, peut être le fardeau de toute une vie dans un pays où la «dette étudiante» explose.
Pour la première fois, le montant total de la dette étudiante encore à rembourser a atteint en 2011 les mille milliards de dollars (1 trillion), a récemment annoncé une association d’avocats spécialisés dans les faillites (NACBA) qui se demande si cette «bombe» ne sera pas la prochaine crise majeure de l’économie américaine.
Il est vrai que les chiffres publiés par l’association, qui s’appuie sur les études de nombreuses organisations, donnent le tournis, sachant que l’énorme majorité des étudiants empruntent, via des prêts fédéraux ou auprès de compagnies privées, et malgré les bourses diverses.
Les Américains doivent désormais davantage en dette étudiante qu’en achats sur leur carte de crédit.
Pour l’année 2010, le montant des prêts a atteint pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards de dollars.» Lire la suite: Cyberpresse 24/04/12
BLx