« WS », une installation de Paul McCarthy
À New York, au Park Avenue Armory, la caserne militaire où Marcel Duchamp exposa en 1917 Fontaine, le fameux urinoir, on peut voir maintenant jusqu’au mois d’août la dernière oeuvre de l’artiste américain Paul McCarthy. Il s’agit d’une oeuvre impressionnante, WS est une installation qui s’étend sur plus de 8 000 pieds carrés et qui comprend une forêt enchantée, la reconstitution de la maison d’enfance de l’artiste, le tout surplombé aux extrémités de deux écrans géants, chacun divisé en quatre sections. Il se passe beaucoup de choses, mais rien de bien rassurant. La maison d’enfance est transformée en une scène de crime où l’on voit des sculptures hyperréalistes de corps nus, cadavres gisants parmi les traces scabreuses d’une orgie, tandis que sur les écrans on voit se déployer les épisodes qui se sont déroulés dans les lieux où l’on circule et qui se concluront par la mort de WS, White Snow comme dans Snow White et de Walt Paul, comme dans Walt Disney et Paul MacCarthy.
Drame psycho sexuel impliquant Blanche neige, les sept nains, dieu le père lui-même, Walt Disney, et le prince charmant qui finira bien par venir, mais trop tard.
McCarthy s’adonne donc à une relecture du conte de Walt Disney Blanche Neige et les sept nains, relecture outrancière, obscène et scatologique reconstituée dans le cadre de sa maison d’enfance.
BLx