Equilibrium

Equilibrium (2003) est un film de Kurt Wimmer,  qui raconte l’histoire d’une société futuristique, qui suite à la troisième Guerre Mondiale, se veut protectrice d’une raison pure et destructrice de tout ce qui a trait aux émotions. En voici un résumé, tiré du site internet Allocine.com :

« Dans les années 2070, dans la citadelle de Libria, les émotions n’existent plus, supprimées par l’absorption quotidienne de Prozium. Cette drogue anti-anxiété rend les gens plus heureux et plus productifs. Les individus ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les personnes qui refusent de prendre leur dose sont considérées comme des rebelles et vivent en retrait de la ville. S’ils sont pris à jeun, c’est la peine de mort assurée. John Preston travaille au service de Père et applique la loi à la lettre. Un jour, celui-ci brise le flacon de sa dose et n’a pas le temps de s’en procurer une de rechange. Il est alors submergé par toute une gamme d’émotions. Victime d’un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs hiérarchiques, il mène l’enquête sur ce nouvel état de vie. »

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=26865.html

Ici, l’histoire nous offre un dilemme qui vaut le coup d’être développée puisqu’il implique la dualité moderne qui définit l’humain en tant qu’humain. Nous savons tous que nous sommes faits d’une pensée qui raisonne, rappelant le fameux cogito de Descartes, mais aussi de pulsions propre à notre animalité; pulsions qui  sont exprimés par les émotions. Au cours de notre évolution, nous avons su inhiber certains de nos penchants : nos « entraves subjectives » dans le but de permettre une paix sociale, une cohabitation et une entraide nécessaire à la survie de l’espèce. Seulement, sous l’égide de ces mêmes pulsions, nous avons fait la guerre et fait la paix, fait la pluie et le beau temps. Or dans cette société dystopique pour l’un, utopique pour l’autre, les émotions sont complètements éradiquées dans le but de faire triompher la raison ; Une raison qui se voudra liberticide certes mais originellement empreinte d’un principe de paix. La question maintenant c’est de savoir si le despotisme de la raison, au même titre que celui de la religion, peut être justifié par la volonté d’une paix commune, et ce, en considérant que plusieurs guerres se sont faites sous cette même bannière ; la prétention à la paix mondiale. Peut-on légitimer l’usage de méthodes liberticides et meurtrières dans le but d’inhiber notre humanité pour les principes transcendants et universelles de notre crus? Sans oublier de prendre en compte le paradoxe qu’il y a dans le fait de tuer pour la paix et pour le respect des droits humains.

Mazigh Serkhane

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