Lundi le 13 août 2012 se tenait l’Assemblée Générale du cégep Marie-Victorin pour la reconduction de la grève. En me rendant au cégep j’étais fébrile à l’idée de participer à ce vote décisif, mais une fois l’Assemblée Générale commencée, j’ai senti que la fin était peut-être plus près que je ne le pensais. L’Assemblée a finalement commencée et après quelques tentatives ratées de passer plus rapidement au vote, nous avons eu droit à quelques présentations très intéressantes sur le déroulement de la grève jusqu’à maintenant et sur ce qui reste à venir. On sentait que la plupart des personnes présentes n’était absolument pas intéressées à ce qui se disait, mais qu’elles souhaitaient simplement pouvoir voter et quitter. Le décorum était très difficile à faire respecter et la plupart des personnes présentes n’étaient pas familières avec les termes et les procédures des assemblées générales. Durant la discussion précédant le vote, on entendait plusieurs discours très encourageant pour poursuivre la grève, mais on entendait également plusieurs discours très égoïstes en faveur de cesser la grève. La majorité des arguments tournaient autour de l’annulation de session et des désirs et problèmes individuels de chacun. Je pense personnellement que le meilleur moyen de mettre de la pression sur le gouvernement est de poursuivre la grève, mais une trêve durant les élections n’est pas nécessairement une mauvaise idée. Cela permet de garder le climat calme et de ne pas donner raison à Charest lorsqu’il affirme que les étudiants sont violents et dangereux. Par contre, il faut prévoir reprendre le combat une fois les élections passées si le nouveau gouvernement ne nous donne pas ce qu’on veut. S’il s’agissait d’un retrait stratégique, nous aurions dû voter pour une date de retour en grève une fois les élections passées. Les étudiants ont votés pour le retour en classe de façon très égoïste, ils ont fait ce qu’ils croyaient mieux pour eux et non pour le Québec ou pour les générations futures. Ils ont pensé à eux avant tout et je trouve cela très désolant de voir à quel point la conscience sociale de plusieurs est presque inexistante. J’étais fière de faire partie de ce mouvement, mais j’ai honte de voir comment cela s’est terminé…
Thereece Rosset