Un groupe formé d’une vingtaine de personnalités québécoises, juges à la retraite, artistes, professeurs et anciens députés, en appelle de manière solennelle au gouvernement pour qu’il ouvre le dialogue avec les étudiants; ils demandent, notamment, que le gouvernement suspende la hausse de 75% des frais de scolarité et qu’il organise un large débat sur l’importance de l’éducation et sur son financement.
Voici le texte de même que la liste des signataires.
Un appel urgent au dialogue entre le gouvernement et les étudiants
Il faut mettre fin immédiatement à la crise sociale
Nous sommes, comme citoyennes et citoyens du Québec, profondément inquiets de la grave crise qui secoue actuellement l’ensemble de la société. Nous ne pouvons permettre de voir la situation se dégrader davantage. C’est pourquoi, convaincus de l’urgence d’agir, nous intervenons publiquement, aujourd’hui le 21 avril 2012.
Nous sommes d’horizons divers. Sur d’autres questions, nos points de vue divergent. Mais nous sommes clairement en accord sur ce enjeu fondamental : cette crise autour des droits de scolarité a assez duré. Ayant causé de sérieux dommages au tissu social, elle menace des valeurs qui nous sont chères et que nous avons mis beaucoup de temps et d’énergie, dans nos occupations respectives, à incarner dans le réel.
Depuis la Révolution tranquille, le Québec a traversé d’autres crises graves : les événements d’Octobre, l’emprisonnement des chefs syndicaux en 1972, la crise d’Oka de 1990, sans compter les deux référendums qui ont aussi soulevé les passions, de part et d’autres.
Mais jamais, dans ces moments dramatiques, le gouvernement du Québec, l’État québécois, n’a-t-il opposé une aussi incompréhensible fin de non-recevoir aux groupes s’opposant à ses volontés. Au plus haut niveau de l’État québécois, la porte avait toujours fini par s’ouvrir. Toujours. Mais pas cette fois.
Il est maintenant plus que temps d’ouvrir la porte. Lire la suite ICI
BLx