Après seulement trois saisons, la sitcom américaine Arrested Development avait été discontinuée par Fox en 2006. Au grand plaisir des fans de la série, Netflix a acheté les droits pour produire une quatrième saison exclusive aux abonnés de Netflix. La saison a finalement été disponible le mois dernier avec quinze épisodes disponibles en même temps. Après avoir regardé treize épisodes de 33 minutes un à la suite de l’autre, j’ai pu me faire une petite idée de quoi la saison aurait l’air. Je n’ai pas été déçu. Je crois que tous les fans d’une série, qui a été cancellée six ans plus tôt, auraient peur que leur série soit massacrée par un changement drastique. Il y a une expression populaire dans la culture américaine qui va comme suit ; «jumping the shark». Il s’agit du moment où une série dépasse les bornes. Par exemple, la déception qu’avait causé Indiana Jones 4 après tant d’années d’absence. Je n’ai pas envie de dévoiler des passages du film à ceux qui ne l’aurait pas vu, mais sachez qu’on développe un cancer quand on comprend le «punch».
Donc, le lendemain de la sortie sur Netflix de Arrested Development, les critiques sortaient déjà dans des journaux québécois. La plupart des critiques qu’on peut retrouver sur la saison 4 montre leur dépréciation pour cette quatrième saison. Le journal 24h a écrit un article de deux pages sur leur déception alors que l’auteur de l’article n’avait écouté que six épisodes. C’est trop peu pour se fixer une opinion face à cette quatrième saison. Il est vrai que la saison présente un modèle assez spécial où on présente dans chaque épisode un personnage différent ayant vécu lors des six dernières années d’absence que la série a connues; c’est une raison de plus pour ne pas baser son opinion sur six épisodes. En effet, chaque épisode est un morceau du casse-tête de cette saison et on peut mieux comprendre le récit seulement en arrivant vers la fin. L’auteur de l’article se plaignait que le premier épisode était nullement drôle et que le premier rire arrivait seulement dans le milieu du deuxième épisode. Ce premier rire que l’auteur a eu a été déclenché par une blague grosse comme la terre. Un véritable fan de la série sait que l’humour de cette série est intelligent.
Pour ma part, la saison me rappelle très bien les jeux de mots non intentionnels de Tobias, qui font tellement rire, et elle arrive avec de nouveaux running gags. Les acteurs jouent encore très bien leur rôle. J’avais juste un peu peur de voir trop de fans de service. On voit énormément d’éléments des anciennes saisons revenir uniquement pour contenter les fans, mais après avoir écouté de nouveaux les anciennes saisons, je vois bien que le phénomène était déjà présent. Donc, pour tous les fans de cette série qui n’auraient pas pu voir la quatrième saison encore, n’attendez pas.
Francis Patry