Le judo, la voie vers la souplesse

Jigoro Kano (1860-1938)

Le judo demeure un art martial très récent dans l’histoire du sport comparé à la natation qui elle fut pratiquée en Mésopotamie dès l’Antiquité. En effet, ce ne fut qu’en 1882 que pour la première fois le judo fit son apparition au Japon. Jigoro Kano, le père fondateur de la voie vers la souplesse (traduction française du judo), l’utilisa comme technique militaire. Ce n’est que quelques années plus tard que ce sport fut pratiqué comme une activité amicale, mais très compétitive. Le principe de cet art martial consiste à utiliser, avec des mouvements souples et dans un bon temps d’exécution, la force de notre adversaire. Aucun coup n’est donné dans la pratique de ce sport, c’est le contrôle du partenaire grâce à des projections, des immobilisations (au sol), des étranglements et des clefs de bras qui sont à la base du judo. Mise à part la discipline physique, «le judo reste une discipline intellectuelle et morale, on pourrait aller jusqu’à dire un philosophie» selon Jean Durry, un écrivain, directeur du Musée du sport français. Le judo n’est pas qu’un simple sport, car il nous apprend une hygiène de vie. En effet, ce sport nécessite une bonne préparation au niveau physique, c’est-à-dire qu’une bonne musculature est requise pour permettre au judoka[1] d’encaisser les chutes et prévoir les blessures. De plus, les catégories de poids doivent être respectés par les athlètes pour pouvoir participer aux compétitions. Par conséquent, les personnes ayant la même catégorie de poids, le même sexe et la même catégorie d’âge pourront combattre sur le tatami[2]. Chez les hommes le poids varie de -60 kilogrammes et +100 kilogrammes alors que chez les femmes celui-ci varie entre -48 kilogrammes et +78 kilogrammes. Outre la discipline physique, le judo affiche un code d’honneur que chaque judoka s’engage à respecter. La politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et l’amitié sont tous des valeurs morales que chaque participant doit avoir en montant sur le tatami. Le salut en entrant sur la surface ainsi qu’envers sont sensei[3] et les adversaires montre bien toute l’importance accordée à ce code morale. En somme, la pratique du judo est un art qui nous permet de repousser ses limites physiques et psychologiques lors des entraînements, mais aussi ceux qui surviennent en dehors des tapis.

www.judocanada.org

www.judo-québec.qc.ca

Carolanne Vadnais


[1] Personne qui pratique le judo

[2] Tapis sur lequel le judo est pratiqué

[3] Entraîneur ou professeur

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